Health inequities : WASP, afro-américain d’Harlem et Bangladeshi

Un graphique représentant le taux de survie à 65 ans pour trois populations : celle d’Harlem, du Bangladesh et les américains blancs. Une bonne illustration des déterminants socio-éco de la santé. Ok, ok, ok, ça date de 1980 mais c’est juste l’ILLUSTRATION parfaite!

Cycle de vie d’une publication

Trouvé sur le blog In the pipeline et originellement sur Angewandte Chemie, un graphe représentant le cycle de vie d’une publication…ça me rappelle rapidement mes cours à l’ESSEC :-).

Dans ce cas ci, le cycle de vie de la publication est assez furtif : un nombre de vue très concentrée sur les premiers jours de sa publication…puis il retourne dans les archives et réapparait de temps à autres en fonction des recherches faites par mots clés. Sur PubMed par exemple.

Les dépenses de santé américaines n’auront augmenté « que » de 4% en 2009

C’est la plus faible augmentation depuis 50 ans…un effet de la récession que l’on aura connu cette année là selon les économistes de la santé.

Bien que les prix des primes d’assurance aient augmenté davantage qu’en 2008, les dépenses liées ont décru avec 6,3 millions d’Américains ayant perdu ou diminué leur couverture maladie. Les dépenses « out of pocket » ont quant à elle peu augmenté et celles de Medicaid ont explosé – +9% versus moins de 5% l’année précédente. Des chiffres attendus pour cette assurance publique du fait de l’élargissement des critères d’éligibilité…et peut-être de la « popérisation » de la population par la crise économique et financière de 2009.

L’ensemble de ces chiffres montrent bien que la récession américaine aura laissé une empreinte plus rapide et plus profonde sur le paysage des soins de santé que d’autres ralentissements économiques précédents.

Globalement, les dépenses de soins de santé des États-Unis a atteint 2 500 milliards de dollars, soit une moyenne de 8 086 $ par personne. Cette augmentation de 4% des dépenses en 2009 est à comparer aux +6% deux ans plus tôt, +8% en 2005 et des explosions à deux chiffres en 1990 et 1980. Mais la croissance est toujours au rendez-vous avec des dépenses dans la santé qui représentent donc cette année là 17,6% du PIB. Ces chiffres ne reflètent bien évidemment pas encore les effets de l’Obamacare. We’ll see.

Epidémie de diabètes aux Etats-Unis

Vu sur Slate Labs.

Le pourcentage des adultes américains atteints de diabète de type 2 a augmenté régulièrement au cours de ces 20 dernières années, pour finalement atteindre un record + 8% de  la population en 2008. Dans certaines régions du pays ce chiffre est même deux fois plus élevé.

Depuis 2004, les Centers for Disease Control and Prevention ont (le fameux CDC) publient des estimations pour chaque comté. La cartographie de ces données révèle qu’il existe des « clusters épidémiques » dans des États tels l’Alabama et le Mississippi, où environ un adulte sur sept est diabétique.

Evolutions pour les années 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008

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Update :

Mappiness, l’étude épidémio de la LSE sur Iphone

La London School of Economics mène actuellement un projet de recherche avec un recueil de données fait grâce à une application sur Iphone : Mappiness, the happiness mapping! Une excellente idée selon moi – je l’ai d’ailleurs déjà téléchargée et accepté de jouer le jeu deux fois par jour grâce à des « push notifications ».

Les chercheurs souhaitent étudier la relation entre notre « état de bonheur » – déclaratif – et l’environnement dans lequel on se situe à l’instant t (entourage interpersonnel, espace vert, pollution, etc.). Les données communiquées sont transférées en toute sécurité, associées à nos coordonnées GPS et à un enregistrement sonore.

L’intérêt pour le participant est :

• de participer à ce projet original! avec une participation bien sûr volontaire et sans engagement ;
• d’obtenir un propre mapping environnemental, écologique et contextuel de notre bien-être.

Pour un savoir plus sur ce projet, sur l’application ou sur ces auteurs : http://www.mappiness.org.uk/

Les mésusages et abus médicamenteux explosent aux Etats-Unis

Le nombre de visites aux urgences hospitalières dues aux mésusages et abus médicamenteux a presque doublé ces 5 dernières années aux Etats-Unis, selon les dernières données fédérales publiées par la Substance Abuse and Mental Health Services Administration. Ainsi, si l’on comptabilisait 627 000 admissions en 2004, celles-ci se seront élevées à près de 1,2 millions en 2009. A noter que ces chiffres n’incluent pas les admissions aux urgences du fait des effets secondaires des médicaments prescrits et administrés selon les recommandations usuelles de leur AMM.

Selon R. Gil Kerlikowske, conseiller médicament d’Obama, ces admissions aux urgences sont depuis trois années consécutives plus importantes que celles liées à l’usage de drogues illicites. La Substance Abuse and Mental Health Services Administration révèle d’ailleurs qu’en 2010 le nombre de patients traités pour leur dépendance aux analgésiques a explosé de 400% entre 1998 et 2008 et que les statistiques montrent que de plus en plus d’Etats fédérés présentent une mortalité par mésusage et abus médicaments de leurs habitants supérieure à celle due aux accidents de la route. La Vicodin, le Percocet et l’OxyContin sont d’ailleurs souvent cités.

En tant qu’ex (sic) pharmacienne française habitant aux Etats-Unis, j’ai toujours été surprise de voir à quel point les opiacés étaient très aisément prescrits dans ce pays. Même pour de la bobologie courante…

La santé et les états fédérés américains

Si l’on a beaucoup parlé dernièrement de la réforme de la santé menée par le Président Obama, au nom donc de l’Etat fédéral, il convient de rappeler tout de même que la santé est essentiellement aux Etats-Unis sous la responsabilité des Etats fédérés. Il ne s’agit donc pas à proprement parlé d’une mission régalienne – celles-ci sont d’ailleurs très restreintes au pays de l’Oncle Sam … ce qui est toujours surprenant pour les Français et source d’incompréhension culturelle.

Aussi, voici un petit focus réalisé par Melissa Preddy sur le Reynolds Center’s businessjournalism.org sur les différentes législations adoptées en 2011 par les différents états américains. En voici un extrait :

• le Connecticut va bientôt exiger la prise en charge par les assurances des thérapies médicamenteuses par voie orale pour le traitement des cancers. La loi leur interdira par ailleurs de répercuter le coût de cette exigence sur le prix des premiums payés par les assurés;
• le Missouri impose dorénavant aux couvertures maladies d’inclure dans leur spectre de remboursement le diagnostic et le traitement de l’autisme et des pathologies associées. Les institutions devront suivre la mise en oeuvre de cette décision ainsi que la répercussion sur les dépenses de santé;
• la Californie est le 1er Etat à interdire les huiles et margarines contenant des acides gras trans aux restaurants et autres commerces alimentaires. Cet état exige également la distribution gratuite d’eau par les cafétérias scolaires (?!) et le port d’un casque aux enfants de moins de 18 ans lorsqu’ils pratiquent le ski et le surf ;
• les fabricants, grossistes et commerces aux détails du Minnesota ne sont plus autorisés à vendre des bouteilles, biberons ou verres contenants du bisphenol A et destinés aux enfants de moins de 3 ans.

Voilà, pour en savoir encore plus, il suffit d’aller sur l’article original!

Dapayk & Padberg feat. Caro – Island (Noze remix)

Pour clôturer tranquillement ce dimanche ensoleillé.

Le coût des maladies chroniques aux Etats-Unis

Encore une excellente infographie de GOOD.is pour illustrer le coût des maladies chroniques pour les Américains. Les données utilisées datent cependant de 2003 avec l’Institut Milken – rien de plus récent à se mettre sous la dent apparemment. Lien direct ICI.

Quelques données « perso » ressorties des placards :

Trois quarts des dépenses liées aux maladies chroniques pourraient, pour certaines, être évitables. Par exemple, l’obésité constitue un fléau dont souffre un tiers de la population; elle est devenue la cause principale de mortalité, à égalité avec le tabac. Les enjeux financiers sont énormes avec des dépenses de soins induites qui montent à 117 milliards de dollars.

En 2007, cinq millions d’Américains étaient porteurs d’une pathologie chronique. 1,5 million en sont mort. Les coûts médicaux liés aux sept premières maladies chroniques ont été estimés, pour l’année 2007, à 277,5 milliards de dollars. Or, 60 à 70% de ces pathologies pourraient être évitées par des changements comportementaux. La meilleure façon de réduire les coûts reste donc la prévention. En plus des campagnes d’informations et de dépistage, chacun innove et cherche la solution miracle : mise en place, chez certains employeurs, de « coach santé » destiné à aider les personnes les plus à risque à adapter leur comportement, primes à l’observance des traitements…Les dérives sont néanmoins possibles. Tel cet employeur, qui a annoncé son intention de regrouper en équipes mettre l’ensemble de ses employés en surcharge pondérale, le poids total de chaque équipe étant publié trimestriellement. Mieux que la « reality TV » !

Légère baisse des AMM accordées en 2010 par la FDA

Les chiffres viennent de sortir : la FDA aura autorisé la mise sur le marché de 21 nouveaux médicaments en 2010 versus 25 en 2009 et 24 en 2008.

Ces données n’incluent bien évidemment pas les « me-too drugs » ou les extensions d’indications thérapeutiques. A priori, quelques potentiels blockbusters bio dans le panier :

• Prolia d’Amgen pour le traitement de l’ostéoporose chez la femme ménopausée (un injectable bi-annuel) ;
• Actemra de Roche/ Genentech indiqué dans la polyarthrite rhumatoïde ;
• Pradaxa de Boehringer Ingelheim qui est un anticoagulant prescrit en prévention des risques de congestion cérébrale chez les patients présentant des troubles du rythme cardiaque ;
• Gilenya de Novartis pour la sclérose en plaques, avec une administration per os alors que cette pathologie dispose surtout d’un arsenal médicamenteux par voie injectable ;
• Ampyra d’Acorda Therapeutics pour améliorer la marche des personnes atteintes de sclérose en plaques ;
• Provenge de Dendreon contre le cancer de la prostate.